Les vampires psychiques : ces êtres qui aspirent notre énergie vitale

Couple in coffee shop. Top view of couple drinking coffee together while sitting in coffee shop

Ils ne ressemblent pas aux vampires sanguinaires des films d’horreur, mais sont tout aussi redoutables. Les « vampires psychiques » hantent notre quotidien, tapis dans l’ombre, attendant le moment propice pour nous vider de notre énergie. Collègues, amis, famille, conjoints… aucune relation n’est épargnée par ces êtres assoiffés qui se nourrissent de nos forces vitales.

Le psychiatre Stéphane Clerget, auteur du livre « Les Vampires Psychiques », alerte sur ce phénomène grandissant de la société contemporaine. Selon lui, le culte de la victimisation et l’injonction à l’empathie ont favorisé l’émergence de ces prédateurs invisibles.

Comment reconnaître un vampire psychique ?

Contrairement aux vampires de fiction, les vampires psychiques ne laissent pas de traces de morsures. Ils se fondent dans le décor et passent inaperçus. Pourtant, leur mode opératoire est redoutable. Voici les signes qui doivent vous alerter :

  • La personne se pose systématiquement en victime
  • Elle suscite l’empathie et la pitié pour mieux vous manipuler
  • Elle est dans une quête perpétuelle d’énergie et d’attention
  • Elle puise dans vos ressources (émotions, temps, argent, etc.) sans rien donner en retour
  • La relation avec elle est épuisante

Si vous vous reconnaissez, il est temps de réagir ! Car vous êtes probablement tombé dans les filets d’un vampire psychique.

D’où vient leur appétit insatiable ?

Le Dr Clerget explique que ces individus n’ont pas la capacité de trouver l’énergie en eux-mêmes. Ils souffrent d’un manque chronique qu’ils comblent en se branchant sur les autres de manière abusive.

C’est un fonctionnement instinctif chez eux. Sans cette dose d’énergie extérieure, ils sont incapables d’exister. D’où leur quête perpétuelle de sources nourricières à aspirer.

Certains vampires psychiques ont parfaitement conscience de leur mode de prédation. Mais que leur comportement soit intentionnel ou non importe peu. Ils continueront à assécher leur entourage, faute d’alternative.

Le piège de la victimisation

La victime suscite naturellement compassion et empathie. En cultivant cet état, le vampire psychique garantit que ses proies potentielles baisseront leur garde.

Comme l’analyse le Dr Clerget, « être victime n’est pas une identité. C’est une partie de notre vie ». Pourtant, de nombreuses personnes basent toute leur existence sur ce statut, encouragées par une société qui valorise et héroïse les victimes.

Derrière leur façade de souffre-douleur se cachent des êtres incapables d’empathie, uniquement préoccupés par la satisfaction de leurs propres besoins. Ne vous y trompez pas !

Le profil type de la victime

Selon le Dr Clerget, les vampires psychiques ciblent avant tout « les aidants », ces personnes toujours prêtes à tendre la main aux autres. Souvent issus de familles très attentionnées, ces profils sensibles éprouvent un intense sentiment de culpabilité s’ils ne répondent pas aux demandes d’aide.

Par excès d’empathie ou manque de confiance en eux, ils en oublient leurs propres limites et se mettent en danger d’épuisement. D’où l’importance de savoir reconnaître les signes avant-coureurs du vampirisme psychique !

L’épuisement, inéluctable conséquence

En accaparant toute notre attention et nos émotions, le vampire psychique ne laisse aucun répit à sa victime. Celle-ci sort de chaque interaction éreintée, vidée de son énergie.

A force d’être sollicitée, elle finit par s’épuiser nerveusement et physiquement. Incapable de comprendre d’où vient son état de fatigue chronique, elle peut même se convaincre d’être trop fragile psychologiquement.

Pourtant, le vrai responsable est le vampire psychique qui la draine insidieusement! Il est temps pour la victime de couper les ponts avant qu’il ne soit trop tard.

L’enfance, terreau du vampirisme?

Y a-t-il des contextes familiaux qui favorisent l’émergence de vampires psychiques ? D’après le psychiatre, l’équilibre réside dans un dosage subtil entre aide et encouragement à l’autonomisation.

Un enfant trop assisté risque de ne pas développer sa capacité à se prendre en charge et à trouver ses propres ressources intérieures. A l’inverse, forcer trop tôt son indépendance peut générer un profond sentiment de manque et de dépendance affective.

Les parents ont donc un rôle essentiel à jouer pour éviter de voir leur progéniture devenir un vampire psychique.

La famille, un terrain propice

S’il est un endroit où le vampire psychique sévit allègrement, c’est bien dans la cellule familiale. Entre parents et enfants, la frontière est souvent poreuse, chacun se sentant redevable aux autres.

Pour le Dr Clerget, ce paradoxe des relations familiales rend la dynamique vampirique très efficace : « Si nos parents deviennent vampires, c’est qu’ils ne nous ont pas forcément donné grand-chose au départ ».

Pourtant les victimes, animées par un fol espoir, continuent d’attendre les miettes d’amour et d’attention. Quitte à s’épuiser pour des années.

Peut-on guérir du vampirisme psychique ?

Heureusement, il existe un traitement pour sortir de ces schémas de prédation énergétique. La première étape est de ressentir un manque, afin que la motivation au changement émerge. Vient ensuite un long travail d’accompagnement vers une plus grande autonomie intérieure.

Il s’agit ni plus ni moins que d’apprendre à se nourrir par soi-même, en cultivant ses propres ressources psychiques et émotionnelles. La tâche n’est pas aisée tant ces fonctionnements vampiriques sont ancrés profondément.

Mais avec de la patience et de la bienveillance, une renaissance énergétique est possible.

Comment se prémunir des vampires psychiques?

Même si leur discours est rodé pour amadouer leurs proies, il est possible de déjouer leurs plans. Voici quelques conseils de prévention :

  • Ne pas leur ouvrir votre porte ! Soyez vigilant et ne vous laissez pas amadouer
  • Gardez intact votre sens critique, même s’ils tentent de vous déstabiliser
  • Dénoncez-les auprès de votre entourage
  • Ne les laissez pas vous toucher pour créer un faux climat d’intimité
  • Cessez de vous apitoyer et de leur trouver des excuses
  • Travaillez à renforcer votre estime de vous

Et n’oubliez jamais que vous valez mille fois mieux que ces parasites émotionnels !

Témoignage : Alice, 3ans, assistante maternelle

« Pendant 5 ans, Maëlle a été ma petite protégée. Enfant unique avec une mère dépressive, elle passait le plus clair de son temps chez moi. Très vite, des liens forts se sont tissés entre nous.

Elle réclamait mon attention du matin au soir ! Je devais être à ses côtés pour chaque activité, chaque repas, chaque sieste. Bien sûr, son bien-être passait avant tout. Quitte à délaisser mes autres petits pensionnaires…

Avec le recul, je me rends compte à quel point Maëlle me manipulait. Elle jouait la carte de la fragilité, profitant de mon grand cœur pour accaparer toutes mes ressources.

Son départ pour l’école a été un déchirement. J’avais l’impression qu’elle emportait une partie de moi, tellement je m’étais donnée. Aujourd’hui, je sais que j’ai affaire à une vampire psychique. Mais à l’époque, j’étais sous son emprise… »

Témoignage : Marc, 40 ans, comédien

« Quand Maurice a débarqué dans la troupe, j’ai tout de suite flairé le bon filon. Comédien talentueux mais très inhibé, il avait besoin d’un « coach » pour l’aider à vaincre sa timidité.

Evidemment, je me suis porté volontaire ! Avec patience et psychologie, je l’ai aidé à gagner confiance en lui. Je relisais ses textes, l’encourageais avant chaque répétition, lui prodiguais des conseils d’interprétation…

En coulisses, je m’occupais de tout pour qu’il reste concentré sur son jeu. Notre complicité faisait jaser mais peu m’importait. J’adorais me sentir indispensable à ce garçon !

Lorsqu’il a décroché LE rôle de sa carrière, j’étais plus fier que lui. Pourtant, Maurice n’a même pas pris la peine de me remercier publiquement… Ingratitude quand tu nous tiens ! Aujourd’hui, j’ai compris que ce profiteur ne voyait en moi qu’une pompe à énergie facile. »

Témoignage : Louise, 45 ans, commerciale

« Mes collègues me surnommaient Mère Teresa tellement j’étais dévouée à l’équipe. Passer des heures à former les nouveaux ? Relire des rapports bâclés ? Gérer l’intendance du bureau ? Je ne comptais jamais mon temps et mon énergie.

Alors quand Emma a débarqué au poste d’assistante commerciale, j’ai immédiatement pris ce petit oiseau tombé du nid sous mon aile. J’adorais son côté naïf et son enthousiasme à toute épreuve.

Rapidement pourtant, j’ai senti qu’elle profitait de ma gentillesse. Me sabotant auprès de la direction, s’appropriant mes dossiers, discréditant mes méthodes auprès des clients… J’étais estomaquée par tant de malveillance.

Aujourd’hui, j’ai réalisé que cette vipère avait un comportement de vampire psychique avec moi. Mon empathie naturelle me rend vulnérable à ce type de prédateurs. Désormais, je garde mes distances avec les collègues. Ma santé mentale d’abord ! »

Conclusion

Sur votre lieu de travail, dans votre cercle amical ou votre propre famille, un vampire psychique rode probablement à vos côtés. Derrière leur masque de fragilité se dissimulent des êtres assoiffés, en quête perpétuelle de sources d’énergie.

Grâce aux conseils du psychiatre Stéphane Clerget et aux témoignages recueillis, vous disposez désormais des clefs pour déjouer leurs pièges. N’hésitez plus à couper les ponts et à vous préserver ! Votre bien-être mental en dépend.

Même s’il est possible pour un vampire psychique de se libérer de ses schémas de prédation, la vigilance reste de mise. Car en matière de vampirisme, le risque de récidive est élevé…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *